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Nomie's Books
5 octobre 2009

Salon du livre du FIG #1

Je suis de retour du salon du livre du Festival International de Géographie de Saint-Dié des Vosges. La ville accueille durant quatre jours personnalités culturelles et littéraires, culinaires et érudites... Comme vous le voyez, il s'agit de géographie et cette année le pays invité était l'Espagne.

Pour ma part, la dimension géographique, ne m'a pas amenée sur les lieux... J'ai bien voyagé, mais au gré de rencontres avec des auteurs et des illustrateurs ! Point de salon de la gastronomie ni de conférences car pas le temps malheureusement... Arrivée hier à 12h et repartie à 16h, je n'ai pas eu le temps !

Cependant, j'ai pris tout le temps qu'il fallait pour parcourir les yeux grands ouverts et à l'affût de beaux livres, le salon. En bas, les livres de géographie et les romans (les livres pour adultes en fait) et à l'étage albums, romans, documentaires... Mon milieu de prédilection !

J'ai pu y rencontrer, entres autres, Muriel Carminati dont le dernier joli ouvrage est à paraître mi-octobre chez Piquier Jeunesse, Erik l'Homme, Zaü, Sandrine Thommen ou encore Sandra Poirot-ChérifPoirot-Chérif et Isabelle Rossignol.

Bien évidemment, en étant arrivée le dimanche (parce que les autres jours je travaillais), j'ai manqué Marie Treps et son excellent lâche pas la patate ! et Malika Doray... Zut de flûte ! Mais bon, ce n'est que partie remise ! J'y crois ! Ouais !

Après tant de belles rencontres j'ai envie de vous faire part des quelques ouvrages acquis sur place, au compte goutte, histoire de faire durer le plaisir !

Je commence par La fleur du mandarin publié chez Actes Sud Junior. J'ai tout de suite adoré le graphisme de Sandrine Thommen, fin et délicat et je me suis laissée emporter par un texte doux et mélancolique.

la_fleur_du_mandarinUn jeune mandarin ne vit que pour son jardin. On y trouve toutes sortes de fleurs et d'arbre, que le jeune homme chérit sans se lasser. Un soir la lune apparaît au dessus de ce jardin et avec elle une odeur délicieuse, inconnue de cet amoureux de la botanique. Il n'a alors plus qu'une idée en tête : se saisir de cette fleur au parfum subtil et envoûtant.

Alors qu'il perd espoir de la trouver, il demande conseil à la lune, qui reste, néanmoins, évasive. Le seul indice qu'elle daigne lui fournir est le suivant  : tu la trouveras "là où tu t'attends le moins à la trouver, sans doute". Aussitôt dit, aussitôt fait. Le jeune mandarin part à sa recherche auprès des autres mandarins, qui se moquent continuellement de lui et de sa passion. Car pour eux rien n'est plus important que de jouer ou de discuter !

Après avoir fait le tour de chaque maison et de chaque mandarin, il rentre bredouille.

Perdu, il s'en remet encore à la lune. Elle lui conseille de se pencher au dessus du mur de son jardin. Ce qu'il fait. Et il y découvre une jeune fille frêle, qui pleure toutes les larmes de son corps, habillée de haillons et l'air plus malheureuse que quiconque. Les larmes de celle-ci tombent dans un pot d'où pousse cette magnifique fleur au parfum inégalable. Le mandarin n'en croit alors ni ses yeux, ni ses narines et complètement omnibulé par sa découverte, il implore la jeune fille de lui vendre la fleur.

Elle refuse : elle lui donne, bien volontiers ! Heureux de posséder ce pot, le jeune mandarin se rend compte que quelque chose a changer en elle : elle est tout à coup plus gaie, plus heureuse, jolie et... tout à fait libre ! Quant à lui, son coeur est bien lourd (est-ce le poids de la pitié qu'il a éprouver en voyant cette jeune concubine ?) et les larmes le prennent subitement. Elles nourrissent à leur tour cette fleur tant recherchée.

Voilà, comment, par le désir de posséder ardemment cette fleur, le mandarin court à sa perte. Car cette fleur c'est celle des chagrins du monde.

Il se retrouve seul, abandonné avec son pot de fleur : la jeune fille est partie en chantant comme un oiseau et "(...) la lune [hausse] les épaules, se [détourne] et [soupire]. [Car] ce n'[est] pas une lune bavarde".

Comme quoi, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs... et la convoitise amène à être malheureux.

Sandrine Thommen a 23 ans et est étudiante en dernière année aux Arts Décoratifs de Strasbourg. Cet ouvrage est le premier qu'elle illustre. Ses illustrations sont à l'image de l'impression que notre rencontre m'a laissée : sensibles et douces. Certaines d'entre elles me font un peu penser au style de Charlotte Gastaud. Le texte (anglais) est de Bahiyyih Nakhjavani, professeur d'anglais aux Arts Déco et a été traduit par Christine Le Boeuf. J'espère que, tout comme moi, vous serez ravis de découvrir cet ouvrage et que vous vous joindrez à moi afin que cette jeune illustratrice nous fasse voyager encore et encore avec de nouveaux livres !

La fleur du mandarin, Bahiyyih Nakhjavani, Sandrine Thommen, éd. Actes Sud Junior, 2009, 32 pages, 14,50 euros, ISBN 13 : 978-27427-85124.

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Commentaires
N
Bonjour,<br /> <br /> J'ai peut-être des références d'ouvrages en anglais mais quel âge ont vos enfants ?<br /> <br /> A bientôt<br /> Nomie
T
vous avez la de très beau livre pour enfant. J'aimerais savoir aussi, si vous avez des livres enfants spécial anglais. Car j'aimerais que mes enfants découvrent cette langue au plus tôt.
S
Merci beaucoup Nomie pour ton soutien et tes critiques éclairées! <br /> Pour les Manceaux/Mancelles et les intéressés voyageurs, je serai présente ce week-end (les 10 et 11 octobre) à la 25ème heure du livre au Mans, pour dédicacer "La Fleur du Mandarin" sur le stand de la librairie Récréalivres!
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